De marche en auto-stop, de rencontre en échappée, un fil de dits, poèmes et histoires contés, dansés et joués.
LE SPECTACLE
Des bords de Loire à la Méditerranée en passant par le Berry, l’Ardèche et l’Irlande, une traversée des rivages, mirages et marges
du voyage, à partir de sons enregistrés,
de témoignages récoltés et de poèmes créés.
Excursions dans la désertification des campagnes, incursions en Centre de Rétention Administrative, cercle de fées, réintroduction des loups, barbelés, se jeter dans les herbes hautes, acquérir l’invisibilité : un archipel de rencontres et de sensations contées, dansées et jouées.
Poète et diseur, Mathieu Gabard explore l’écriture, autant individuelle que collective, et ses formes de transmission.
En 2004, il sort un album de chanson française avec le groupe Joglaré. Il suit parallèlement une formation littéraire en Hypokhâgne et Khâgne au lycée de Sèvres, une formation de théâtre contemporain à la Compagnie du Pas Sage de Saint- Cloud puis une formation musicale à l’école des musiques actuelles ATLA de Paris. En 2009, il sort un album solo éponyme en tant qu’auteur-compositeur-interprète. Il collabore ensuite avec Armand Gatti et Hélène Châtelain lors d’expériences théâtrales et poétiques à La Parole Errante de Montreuil, à Strasbourg ainsi qu’à l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard.
En 2011, il crée un collectif pluridisciplinaire autour de l’écriture : l’Ecole Internationale Supérieure de Poésie Intercontemporaine (EISPI - www.eispi.fr). Il y développe des colloques poétiques nomades, le Blind-Text (lectures participatives), le Catch Littéraire (combats d’écriture improvisée par des catcheurs masqués), Cactus Calamité (fanzine itinérant de poésie contemporaine) puis le Festival Cactus Calamité qui réunit différents arts autour de la poésie et qui a lieu chaque année à Villegenon (Cher).
En 2013, il écrit, joue et met en scène la pièce de théâtre Princesse de Terre Brûlée en collaboration avec le metteur en scène et comédien haïtien Angelo Destin et le poète haïtien Fabian Charles. Il publie quatre recueils de poèmes en auto-édition, son dernier recueil Les trains crient plus fort que les aigles, édité à compte d’auteur aux éditions Albache a été sélectionné au concours « Nouvelles voix d’ici 2017 » de la Maison de la Poésie de Montpellier.
Depuis 2016, il joue un spectacle de performance poétique Voyages, les trains crient plus fort que les aigles, mêlant poésie, théâtre, conte, danse et sons enregistrés, lors de ses voyages. À venir, la publication d’un récit de voyage : Sang et Miel, notes de Palestine et d'Israël, sélectionné au Festival Textes En Cours 2018 de Montpellier.
Il est aussi Poète Public sur les marchés et dans les rues de Montpellier.
Crédit Photos : Juliette Oger-Lion
chemin faisant
nos peaux se mouillent de secrets arbres humides
où les silences viennent se taire
LA VILLE IMMENSE
À quels signes de fier dans la ville immense ?
je m’y perds et tout grésille
j’embrasse les vitres blanches de la gare éclairée, elle me rappelle une pierre blanche presque translucide que j’avais trouvée dans les montagnes ardéchoises c’est elle en plus grand
elle me fait du bien
je me dilapide
c’est dur
je me dissipe
j’essaie de résister
mais les limites de mon corps n’existent pas vraiment je deviens cette ville
ici je ne sais plus pourquoi ni comment parler avec la nature
je bafoue mes ailes et mon esprit
les trains crient plus fort que les aigles
je ne sais plus entendre la douce voix sans timbre de la maîtresse du ciel qui me parlait intimement à l’oreille dans les montagnes
sa voix est rognée par les scooters
je me sens couvert de ridicule et de civilisation
apache à l’âme basse et piétinée
j’ai l’esprit recroquevillé et j’ai peur d’oublier
je ne veux pas faire allégeance au ciment
mais c’est comme si j’en avais besoin
comme si j’avais besoin de faire allégeance à ce qui m’entoure pour me sentir bien
je crains
je maudis ces consciences rampantes au pied des corps qui passent balayés d’un coup de tram
les milliers de mini bruits sous les capots et les fumées m’emportent
je réalise à quel point la ville me brûle
et me ronge
ici ces armées de piétons excités d’intuitions molles
"Jeudi c’était Voyages de Mathieu Gabard...
Entre la dureté des villes où le voyageur n’a pas sa place, où les rencontres semblent impossibles et les campagnes où l’on rencontre une faune fascinante... Une galerie de portraits, de berrichons, d’ardéchois, de catalans décrits avec pas mal d’humour et d’autodérision. Mathieu Gabard est un acteur, un diseur et un danseur... Il ne joue pas la comédie, la musique vient il danse, il bouge et son corps entier participe, il nous donne ici un spectacle incarné de ce que peut être un poète, la poésie... C’est frais, décoif-
fant, on y croit et quand on l’écoute, quand on le regarde en face de nous, debout vivant, lui si vivant, le regard clair... On se demande qu’est ce qui a foiré pour que nos vies nos relations soient si compliquées... que les trains soient plus fort que les aigles..."
Cécile, Cabaret Le Poulailler, Saint-Pierre-Roche (Puy-de-Dôme)
Avril 2017
La Voix du Sancerrois, 5 octobre 2016
L'Abri des Possibles - Vendredi 3 novembre 2017 - Auch (Gers)
Bar'asso - Samedi 4 novembre 2017 - Montesquieu (Tarn-et-Garonne)
Chez Cathy - Mercredi 22 novembre 2017 - 11, rue Bayard - Montpellier (Hérault) - Prix libre (prix conseillé 10€) - Réservation obligatoire au 0666063182 ou matgabard@gmail.com
Maison Pour Tous Albertine Sarrazin - Vendredi 26 janvier 2018 - Montpellier (Hérault)
Festival "Le Printemps des notes" - Samedi 3 mars 2018 - Alairac (Aude)
L'humeur du chat - Samedi 13 mai 2018 - Camarès (Aveyron)